Van Gogh, chemins empruntés

Vincent à Auvers.
Soixante-dix toiles  en deux mois.
Depuis, fameux ramdam.
Une aubaine pour le village, un vrai fonds de commerce.

Un monument à lui tout seul, avec un lit à deux places tout de même, pour le frère qui l'a tôt rejoint.
Et le monde entier qui conflue vers ce lieu de pèlerinage.

Des photos à la tonne. Les japonais surtout, un vrai culte. Le japonais, petit, au pied du grand mur qui borde le cimetière.
Allez-vous y coller après ça, à votre tour ! Quand bien même il est une étape sur votre promenade quotidienne servie comme sur un plateau d'Auvers.
 
Bon, après une dizaine d'années ponctuées d'hésitations et de contournements, de sourires en coin, de louvoiements, je commets l'irréparable premier clic.

Et depuis je n'arrête plus.
Hier encore, en voisin attentionné, avec un escabeau.
Pour voir aussi les champs de blé, les corbeaux, les betteraves à perte de vue.
Derrière le mur.

 

Olivier Verley