Le plateau d'Auvers-sur-Oise

Le plateau d'Auvers surplombe mon proche atelier. Il offre des paysages que je photographie depuis une vingtaine d'années, sans me lasser. Je crois en ces petits territoires qui rendent possible une approche cinétique et quotidienne.  Si elle encourage l'observation, la reconnaissance, elle me fait percevoir que les mêmes (paysages) sont toujours différents. On devient alors ce vers quoi l'on penche, un contemplatif. Regarder un paysage, c'est lever les yeux au ciel qui distribue la lumière.

"Rien ne sert de courir, il faut partir pas loin". L'aphorisme, derrière la fantaisie, devient une enseigne.

Lorsque l'orage crève le ciel, la pente qui me le cache est un formidable toboggan pour les terres diluées qui jouent à vouloir se  répandre, encore un peu plus bas, jusqu'à la rivière. L'oise les emporte, et ainsi peut-on dire qu'un peu de ce plateau voyage, comme les péniches elles-mêmes, vers la Seine.

 

O.V.

Dilution, série 1

La reprise des activités

L'hiver

© Olivier Verley